Aujourd’hui, explications avec Maitre Frederic Mortimore, batonnier.
Nombreux sont ceux qui, meme parmi des magistrats, croient que l’avocat n’est nullement sincere lorsqu’il s’exprime. Notre cinema n’est jamais en est a cet egard et Notre litterature non plus. Cette vision n’est pas nouvelle. Au Moyen-Age, J’ai Farce de Maitre Pathelin , creee en 1470 via Triboulet stigmatise l’avocat pret a toutes les compromissions pour defendre une cause. Plus pres de nous, Dostoievski, parle dans Les freres Karamazov en 1880, ainsi, dans la meme lignee que Montaigne au sein des Essais , de ‘‘conscience de louage’’. Mes partisans de cette vision du role de l’avocat considerent donc que l’avocat aurait non seulement l’occasion de mentir, mais qu’il en a meme le devoir. La realite est plus subtile que ces caricatures.
Cela arrive que le client ne dise nullement toute la verite a le avocat
Le mensonge qui consiste a enoncer ce que l’on sait etre faux. Comme tel, le mensonge reste bien d’abord contraire a la dignite qui figure au serment prete avec l’avocat concernant exercer. J’ai dignite oblige ainsi l’avocat a empi?cher tout et cela pourrait affaiblir le respect qu’il devra inspirer : auxiliaire de justice et, participant a votre titre a l’?uvre de justice, l’avocat ne peut nullement user de moyens mauvais comme le mensonge, meme concernant une fin estimee bonne, a savoir la defense car la fin ne justifie pas les moyens. L’avocat ne peut donc jamais mentir sciemment au juge. Comment les juges pourraient-ils continuer a croire un avocat en sachant qu’il a menti ? Par rapport a toutes les juges, l’avocat n’a aucun interet a mentir. Notre mensonge reste egalement contraire a 1 autre grand principe qui guide l’avocat dans l’exercice de sa fonction : la loyaute. Notre loyaute qui concerne l’attitude des avocats entre eux oblige l’avocat a se comporter honnetement envers son confrere et un avocat loyal ne peut donc nullement mentir a le confrere.
L’avocat devra en outre, a toutes les termes de son serment, exercer en conscience, de sorte qu’il est en droit de refuser, en conscience, un dossier, c’est-a-dire apprecier qu’il ne doit nullement ou plus s’occuper d’un dossier parce qu’il refuse de repeter les mensonges de le client.
En fait, l’ignorance dans laquelle l’avocat qui n’a aucun pouvoir d’enquete se trouve de verifier les accusations, les denegations ou des aveux partiels de le client l’amene souvent a passer Afin de 1 menteur a gages par ceux qui, adversaires, sont persuades d’avoir raison et que l’avocat a donc accepte de defendre une cause qu’il sait injuste avec seul appat du gain.
Il pourra ainsi arriver que l’avocat emette d’excellente foi des affirmations qui paraissent en realite fausses car il arrive que l’acheteur ne dise jamais toute la verite a le avocat. Ce dernier va alors etre amene a ne point penser sa verite sans le savoir, sans le vouloir. Di?s lors, il ne s’agit donc gui?re d’un mensonge, le client n’ayant jamais ete completement transparent avec le avocat.
L’avocat devra la verite a son client
Si l’avocat n’est jamais complice de le client, il n’est pas non plus le confesseur : ainsi, meme si l’avocat cherche a consulter, au-dela du dossier, ce qui s’est vraiment passe, l’avocat ne pourra contraindre le client a des aveux complets. C’est ainsi que tres souvent, l’avocat ignore la realite d’une culpabilite ou de l’innocence de son client et fera avec ce que le client a bien voulu lui devoiler. Ainsi, ne connaissant gui?re la verite des faits de maniere absolue, l’avocat pourra exposer une these meme si elle parait difficile a admettre. Il va plaider ses doutes car sa tache n’est jamais d’apporter la reponse de l’affaire qui appartient a toutes les seuls juges. En revanche, l’avocat doit fatflirt la verite a son client et ne va lui cacher ni les charges qui pesent sur lui ni les pronostics defavorables ou inquietants. Si l’avocat devra la verite a son client, l’avocat doit exposer au juge sa verite, c’est-a-dire celle que lui a donnee son client mais a condition qu’il l’admette Afin de une verite possible. Une defense n’est efficace que si l’avocat est persuade une these qu’il expose et l’avocat ne va donc presenter une argumentation dont il n’est jamais convaincu. Comment un avocat qui n’est nullement convaincu de la these qu’il expose pourrait-il etre convaincant aupres d’un juge ? Il n’est donc jamais exact de affirmer qu’un avocat reste 1 mercenaire du droit pret Afin de l’argent a bien afin d’effectuer acquitter une personne qu’il sait coupable.
La relation entre un avocat et son client est basee concernant la confiance et celle-ci peut etre mise a en gali?re avec des fausses declarations de celui-ci a le avocat et l’acheteur ne doit jamais perdre de vue qu’au final, la decision rendue le concerne lui-meme et non l’avocat qui n’aura ete que son porte-parole.