Dans toute life, ils font des epreuves et des souffrances. Il y a aussi le poids de des Plusieurs responsabilites. D’ou le sujet qui sera le fil continu de cette meditation : le poids de les responsabilites, les epreuves d’la vie, voire la souffrance, peuvent-elles i?tre fecondes ? Peuvent-elles apporter 1 plus, et lequel ? Je vous propose de partir de la vie ainsi que l’experience de Marthe Robin. Je procederai via trois approches…
1. D’abord, en commencant avec l’exterieur, les souffrances nos plus visibles
Marthe, vous le connaissez, a bon nombre souffert, de sa petite enfance, deja avec le deces de une s?ur, ainsi, J’ai maladie qui l’a rejointe, elle, tres vite. Cette adolescente grandit en meme temps libre que la maladie, avec des hauts, des bas, de legeres remissions pouvant lui donner l’espoir de retrouver une vie normale, mais voila que la maladie revient et la paralyse De surcroit et puis. Ces souffrances seront physiques : dans la cuisine de sa ferme, celle-ci a crie, elle s’est retrouvee partout, terrassee. Ce seront aussi des souffrances dans sa sensibilite. Elle a enormement adore sa famille, ses parents, le frere Henri qui etait le parrain, ses s?urs. Mais eux-memes etaient beaucoup desempares devant une maladie : des medecins paraissent venus, Marthe est meme allee en cure, et cela n’a pas servi a grand-chose. J’ai famille voit et ne comprend nullement. Dans ce milieu rural, on n’aime pas avoir quelqu’un de malade dont on ne sait que affirmer. C’est pourquoi votre etat aussi a si»rement suscite, a un moment ou l’autre, des reactions difficiles d’la part de l’entourage et des voisins qui ne comprennent jamais. Quelques-uns vont deviner que votre qu’elle vit reste d’abord interieur, avec Dieu ; mais d’autres, et beaucoup, vont penser n’importe quoi. J’imagine que Marthe, dans sa grande sensibilite, avivee encore par sa propre souffrance, devait ressentir tres douloureusement votre incomprehension qui la montrait du doigt et l’isolait.
Un ou deux pretres et des familles vont assez vite accueillir ce qu’elle vit, persuades que c’est une ?uvre de Dieu
Mais quoi ? Personne n’en sait pas grand chose. Et Marthe est la derniere a pouvoir satisfaire a cette question. Voila pourquoi, meme quand le Seigneur lui confie une ?uvre qu’elle decouvre peu a peu, par 1933, elle dira elle-meme qu’elle se sent depassee : « Je suffoquais d’angoisse a J’ai seule pensee de votre que j’avais a dire d’la part du Seigneur », ainsi, le dire a qui ? a le cure, le Pere Faure. Ce n’est jamais qu’elle a peur de son cure, elle l’estime nombre, meme si par temperament Cela reste un brin rude. Prochainement, elle dira : « On devoile que monsieur le cure reste bon, mais, quand il vient me voir, il devra laisser sa bonte a la a. » Je comprends le Pere Faure. Cela se sentait lui aussi depasse, ainsi, il craignait de se fourvoyer. Voila pourquoi il est concernant la reserve ; votre n’etait aucun la mefiance, mais d’une prudence. N’empeche que, pendant des mois, Marthe a peur de ce que Jesus lui demande : « Je suffoquais d’angoisse a J’ai seule pensee de ce que j’avais a dire ».
Apres coup, peut-on entrevoir votre que votre accumulation de souffrances a apporte a Marthe ? Il semble qu’on peut commencer a le formuler ainsi : ces epreuves vont etre comme 1 creuset, qui va lui apporter une compte sudy plus grande humanite, avec un fond d’humilite, qu’elle gardera toute sa life. Marthe a touche le fond, le fond en souffrance, de la detresse et de la solitude, de l’epreuve a la fois physique, sensible, ainsi, 1 jour on dira “spirituelle”. Plus tard, Marthe verra pourquoi de ce bas-fond, des “enfers” (au sens etymologique), elle va recevoir l’intelligence du c?ur, une possibilite exceptionnelle, hors du commun, d’accueillir ainsi que comprendre de l’interieur, par experience, ceux qui souffrent, quelles que soient leurs epreuves et leur detresse. Ceux qui souffraient percevaient en elle quelqu’un a un niveau, quelqu’un qui n’etait nullement au-dessus ni a cote, ni au ciel, mais qui les accueillait en nos comprenant d’emblee, tel d’instinct.
Marthe ne va jamais seulement accueillir les gens qui s’approchent d’elle, “sympathiser” avec elles, au sens etymologique (“patir avec”, compatir), mais elle va prendre dans i§a leur mal, une partie de et cela les fait souffrir, et ces gens sont surprises d’etre restees aupres d’elle, ne serait-ce que plusieurs minutes, ainsi, de ressortir de chez elle avec un poids en moins. Un jour, un paysan du Vercors etait venu lui apporter des pommes de terre. Cet homme avait hesite a se mettre en route du fait du mauvais moment, mais aussi parce qu’il avait de la fievre. Cela reste quand aussi venu apporter ses pommes de terre. Tous deux ont parle de choses et d’autres. Cet homme est reparti, heureux de sa visite ; il allait mieux. Et le lendemain, c’est Marthe qui avait une grosse fievre qui l’a tenue diverses semaines.
“Prendre sur soi” : dans l’Ecriture, c’est la mission du serviteur. Isaie l’a entrevu, au chapitre 53 : un mysterieux serviteur te prend dans lui le peche des multitudes, ainsi, le meme serviteur fait venir sur elles la Justice de Dieu. Plus tard, le realisme et l’ampleur de cette Parole de Dieu vont i?tre illustres, verifies, “accomplis” par Jesus. Cela chapitre 53 d’Isaie restera, dans la premiere proclamation de l’Evangile, une reference explicite, parfois tenue, mais constante.
Je n’ai pas connu votre homme du Vercors, mais j’ai connu ses bambins, ses petits-enfants. J’imagine que votre homme, comme bien des familles d’la Galaure, n’a nullement parle religion avec Marthe : ils ont du parler du article de chacun, d’une life quotidienne. Mais Marthe te prend concernant elle. Elle a cette capacite, non seulement d’accueillir et de comprendre de l’interieur ceux qui souffrent, et de prendre a c?ur et comme d’absorber une part de leurs epreuves.
J’me souviens etre passe chez celle-ci, 1 soir ; j’avais plusieurs trucs lourdes a mettre. J’suis reste dans la cuisine, puisqu’il y avait trop de monde dans sa chambre. J’ai pu prier un instant, et en repartant, je n’avais plus ce poids i propos des epaules. D’ou ceci vient-il ? Marthe “prend concernant soi” comme le Serviteur du Seigneur, tel Jesus dans l’Evangile, au contact des malades et meme de la mort (cf. Mt 8.16 et 17). Le salut chretien consiste en cet echange, en votre double osmose. Par Lui qui en fait les frais, nos peches sont enleves et, par lui qui en a la divine puissance, l’Esprit Saint est donne, repandu a profusion.